Le jeudi 29 juin 2017

Je rends les clefs

Je n'ai pas fait grand chose en travail manuel, ces derniers temps.
Il faut dire que je suis assez occupée entre le boulot, mes soucis de santé  et les visites à l'Ehpad où vit désormais ma mère.

Et puis fin juin, je dois rendre les clefs de la maison louée par ma mère.
Et ça c'est un moment difficile.




Il a donc fallut vider la maison que mes parents occupent depuis... 1961.. soit 56 ans !

Et vider cette  maison, c'est :

- partager les meubles, bibelots, vaisselle et outils entre les enfants et petit-enfants,
- récupérer papiers et photos de tout une vie,
- chercher désespéremment le livret de famille... qui reste introuvable à ce jour,
- donner lave vaisselle, sèche linge, lit, aspirateur ... etc à des gens que ça intéresse, des voisins, des amis...
- rencontrer deux éduc sympa qui cherchent des meubles pour aménager un coin "coiffure" dans leur foyer pour jeunes et leur faire plaisir,
- trier, jeter à la poubelle les milliers de journaux et revues,
- faire 5 voyages au chenil pour déposer couvertures, couettes, tapis, plaids et vieux draps pour nos amis les chiens,
- organiser deux vide-greniers,
- profiter  3 fois du ramassage des "encombrants" organisé par la commune (je crois qu'on dit aussi "les monstres") pour déposer sur le trottoir tout ce dont on ne veut plus et en être débarrassé,
- ne pas trop s'arrêter sur des trucs que l'on retrouve et que l'on avait oublié (les vieux patins à roulettes, les livres sur la montagne de mon frère décédé...),
- déboucher, renifler et vider les nombreuses bouteilles de vin, limonade, apéritifs fait  maison et savon noir pour aller déposer le verre dans le container prévu à cet effet,
- rassembler les dizaines de pot de peintures, huile et autres produits divers,
- sortir environ 20 fois les poubelles sur le trottoir,
- aller deux fois à la déchèterie à 20 bornes de chez nous parce que la nôtre de déchèterie a cramé (!)


Mais c'est aussi :

- répondre aux dizaines de gens qui connaissaient notre maman et voulaient avoir des nouvelles,
- expliquer aux chalands que non -la -maison -n'est -pas -à -vendre  parce qu'elle -ne -nous- appartient- pas !
- arbitrer un conflit  entre deux types se disputant un vieux rameur sur le trottoir,
- rendre un homme sans emploi, heureux lorsque je l'ai laissé embarquer toute la ferraille, les clous, les boulons et tous les vieux outils,
- accepter son cadeau en contrepartie (un sac de vieux tissus à fleurs),
- voir sourire une gamine qui tombe sur un carton entier de livres d'enfants de l'école des loisirs,
- descendre du grenier environ 50 cartons de bouquins Arlequin, qu'un gars a finalement décidé d'emporter (ouf!),
- ne pas voir disparaître le cartons de peluches (la même gamine ?),
- redécouvrir sous les linos les tomettes rouges et la peinture au plomb sous les papier-peints déchirés,
- se faire "visiter" la maison, la nuit, par des connards indélicats à la recherche d'un éventuel trésor (ils ont ouverts toutes les vieilles cheminées pour regarder à l'intérieur, ces cons là),
- fermer l'électricité, le gaz et l'eau pour éviter le squat des lieux,
- criser à l'idée de se taper un état des lieux de sortie alors qu'il y en a pas eu à l'entrée, en 1961...

*****
Bref,  faire le grand vide, décrocher les rideaux des fenêtres, nettoyer et quitter cette maison où nos parents ont vécu si longtemps et où nous retournions souvent.
Y laisser des merveilleux souvenirs et aussi de grandes peines.
S'asseoir une dernière fois sur le perron de cette petite et adorable maison en meulière (mais bien déglinguée aussi) et écouter le chant des oiseaux le soir.
Déguster les framboises.
Faire un dernier tour de jardin devenu,  je sais comment dire... la jungle ?
Ce jardin que mon père a cultivé, fleurit et bichonné pendant 50 ans.
Ce jardin qui nourrissait sa famille.
Se rappeler encore, tous les gens qui habitent cette rue et qui disparaissent les uns derrière les autres.
Et à chaque fois, se dire qu'un petit bout de mon enfance fout le camp.
Lâcher prise et dire adieu à cette maison où on ne mettra plus les pieds.
Faire quelques photos pour ne pas oublier.
Fermer une dernière fois la porte et rendre les clefs, demain.
Et penser que je ne pourrais pas passer dans cette rue, mon terrain de jeux d'enfants, Ma RUE, avant bien longtemps.

Le lundi 12 juin 2017

Chat orange

Une manique-chat vite crochetée.
Fil 100 % coton (Quattro de Lang yarns) et crochet n° 3,5.
Avec ou sans les boutons blancs, c'est comme vous voulez.



Le mercredi 7 juin 2017

Poncho

Oui, je sais ce n'est pas le moment d'enfiler un poncho, même le temps de faire quelques photos.
Il fait beau.
Mais pour tenter de me changer les idées, je me suis lancée dans un méga rangement de printemps et je suis tombée sur ce poncho !
C'est un ouvrage que j'ai réalisé dans les années 70'.
Je ne me souviens pas du nom du créateur mais simplement que je l'avais réalisé en laine BDF avec un fil assez gros du genre "sport" (couleurs beige, grège et rouille).
Il s'agit d'un grand rectangle que l'on assemble  pour former le poncho.
Cela donne un poncho long, lourd et surtout très chaud, bref... bon pour l'automne ou l'hiver.